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Comme déjà mentionné, l’école la plus importante à Alexandrie était l’école méthodique. Cette école ne se réfère pas à la philosophie des quatre éléments, mais à la philosophie rivale, à la théorie atomiste de Démocrite (qui vécut entre le Ve et le IVe siècle avant J.-C.). La conception hippocratique était de type finaliste, analogue à la conception aristotélicienne, alors qu’à la base de la théorie démocrate il y avait le cas. Selon cette école, il fallait évaluer les choses telles qu’elles apparaissent dans le monde réel, il fallait faire attention à l’état physique du malade. Selon eux, l’état des pores était d’une grande importance : selon qu’ils étaient ouverts ou fermés, il y avait respectivement une condition de relaxation ou de tension ; et tout devait être fait pour que les pores restent ouverts de façon normale, donc attention à la façon dont on les lave, à température de l’eau. Ce concept est à l’origine de l’extrême manque d’hygiène qui existait au Moyen Âge, car il était mal interprété et compris comme la condamnation de l’eau comme cause de la fermeture des pores.

A l’époque grecque puis romaine, il y a eu un grand développement de l’hygiène. Les besoins physiologiques n’étaient plus satisfaits dans l’environnement extérieur ou dans les espaces ouverts communs (allées, espaces ouverts), mais dans des bâtiments spéciaux, les latrines publiques, équipées d’un système d’eau et d’assainissement. A Rome, il y avait un système d’égouts efficace ainsi qu’un système d’eau très efficace. Dans chaque maison, non seulement dans celles des riches, mais aussi dans les insulae, qui étaient les maisons populaires de l’époque, il y avait une fontaine, l’eau courante, apportée dans chaque maison par les aqueducs. Ces aqueducs, composés de tuyaux en plomb, matériau très malléable, étaient accusés de l’effondrement de l’Empire romain, à cause de la maladie causée par les sels de plomb, le saturnisme.

En fait, il semble que ce ne soit pas tant l’eau polluée qui ait causé cette maladie, mais le vin. En effet, l’eau provenant des zones de montagne était riche en sels de calcium qui, combinés aux sels de plomb, se déposaient sur les parois des canalisations, constituant ainsi un revêtement dur et presque insoluble. Le vin, en raison de son acidité, était plutôt riche en sels de plomb (acétate de plomb ou « sucre de Saturne »), car ceux-ci étaient utilisés, comme le bisulfite utilisé aujourd’hui, pour contrôler la fermentation du vin.

A Rome, la médecine était pratiquée au sein de la famille (le médecin de famille était le pater familias, qui avait un pouvoir absolu sur la famille) et aucune théorie réelle n’était à la base de cette médecine, ce qui en faisait une science empirique, bien que rationnelle.

La phytothérapie était d’une grande importance, même si elle était également utilisée de manière très empirique.

La médecine est arrivée à Rome avec la conquête de la Grèce. A Rome, être médecin était considéré comme une chose honteuse, ce qui ne pouvait être fait que par un étranger. Comme la Grèce, après la conquête romaine, était très pauvre à cause des nombreuses guerres qui l’avaient déchirée, il y avait beaucoup de médecins qui se vendaient comme esclaves pour aller à Rome pour pratiquer leur art. Beaucoup d’entre eux sont devenus célèbres et ont acheté leur liberté, devenant ainsi libérés. La secte la plus chanceuse fut la secte méthodique (4), avec Asclépiade et son élève Temisòne, qui influença grandement la culture médicale romaine. Il y avait aussi d’importants traités à Rome, dont le fondateur de la botanique pharmaceutique, Dioscuride Pedànio (Ier siècle après J.-C.), qui publia un livre intitulé De materia medica, qui resta la base de la pharmacologie jusqu’au début des années 1800 ; Sorano di Efeso (Ier / IIe siècle de notre ère), un médecin grec, qui publia un traité en gynécologie, et surtout Aulo Cornelio Celso (14 à 37 après JC) et son traité De Medicina. Il a écrit une sorte d’encyclopédie médicale dans laquelle il traite des sujets de chirurgie, de médecine du point de vue d’un érudit, plutôt que du point de vue d’un connaisseur du sujet, faisant une longue liste des pratiques courantes à Rome. D’ici, cependant, on peut se faire une idée du développement réalisé par la chirurgie à cette époque, en particulier dans certains domaines, comme la chirurgie esthétique.

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