0 4 minutes 4 ans

SAIGNEMENTS-GASTRO-INTESTINAUX

HAUT ET BAS

L’hémorragie d’origine digestive peut se manifester avec des caractéristiques différentes selon l’origine anatomique. C’est ainsi qu’on les appelle les hauts et les bas. L’hématémèse, c’est-à-dire les vomissements avec contenu sanguin – typiques des saignements gastro-intestinaux supérieurs – se produit lorsque le site de saignement est au-dessus du ligament de Treitz, car il retourne rarement dans l’estomac sous le duodénum. L’acide chlorhydrique produit des changements dans la coloration du sang qui noircissent au fur et à mesure qu’il est expulsé. Melena est le nom donné à la présence de fèces très foncées, goudronneuses, brillantes, collantes et sui generis, à odeur sui generis, causées par des saignements de l’œsophage, de l’estomac ou du duodénum, mais si elles se produisent dans le jéjunum ou l’iléon et que le transit intestinal est lent, ces caractéristiques peuvent aussi se présenter.

L’hématochézie qu’est ce que c’est ?

Elle diffère de la couleur opaque grise ou noire qu’ils ont lorsque le bismuth ou le fer est ingéré. L’hématochézie est l’observation de selles à sang rouge, habituellement avec des caillots récents, qui indiquent un saignement sous le ligament de Treitz. La coloration dépend avant tout de la quantité de sang qui, lorsqu’elle est importante, accélère le transit et lui permet de se présenter plus frais, avec moins de caillots. Les quantités inférieures à 50 ml de sang peuvent passer inaperçues dans le contenu fécal. Le sang occulte fécal, un indice important pour diagnostiquer les petites pertes, peut être effectué avec des tests au gaïac ou à l’hémoglobine peroxydase. Dans ces cas, le laboratoire doit veiller à ne pas introduire de facteurs d’erreur (brossage de dents, apport en vitamine C, traitements anti-inflammatoires non stéroïdiens).

l’utilisation de globules rouges autologues

Une autre méthode plus complexe mais plus précise est l’utilisation de globules rouges autologues marqués au 51 Cr, réinjectés pour rechercher ultérieurement la radioactivité dans les fèces. En plus des symptômes susmentionnés (hématémèse, méléna ou hématochézie), le patient souffrira de ceux qui dépendent du volume de sang perdu et du moment où cela s’est produit. La perte d’environ 500 ml, même à court terme, s’il n’y a pas de conditions préalables qui ajoutent des noxas (anémie, hypotension artérielle, hypotension artérielle, sénescence extrême), peut ne pas avoir de manifestations cliniques. De là, le plus grand compromis est observé lorsque la perte est proche de 40% du volume artériel effectif. Dans ces cas, le patient souffrira de lipotimie, de transpiration, de tachycardie, d’hypotension artérielle, de soif intense, de nausées et finalement de choc hypovolémique.

MÉTHODES DE PROSPECTION

Les méthodes de balayage pour localiser le site du saignement se sont récemment améliorées grâce à l’introduction des scintigraphies radio-isotopiques au technétium qui définissent la zone du tube digestif qui saigne mais induisent en erreur l’angle droit du côlon à confondre avec l’absorption de la masse hépatique (serait très utile dans l’angiodysplasie). L’endoscopie gastro-oesophagienne, la rectosigmoïdoscopie, la coloscopie et l’angiographie sont les interventions classiques et inévitables.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *